En grandissant a Budapest, Gina Hara n’avait aucun mot pour se definir.

En grandissant a Budapest, Gina Hara n’avait aucun mot pour se definir.

«Geek, en hongrois, ca n’existait gui?re.» Elle aimait les modeles reduits de trains, les blocs de construction. Elle lisait des revues de jeux video et les X-Men, un des rares comics traduits dans sa langue natale. Lorsqu’un des amis l’a initiee a toutes les Sims, bien votre monde s’est ouvert a cette dernii?re.

Au depart, Gina Hara ne voulait souvent pas amener sa propre experience. Elle voulait juste dresser un portrait de l’univers geek, «aller a l’ecole des nerds», apprendre. Decouvrir votre que i§a signifie cela que i§a implique d’«etre fan finie».

Avec sa camera, la realisatrice montrealaise d’origine hongroise a voulu comprendre, raconter l’histoire de ces passionnes de jeux video, de mangas, de figurines, de science-fiction. Mais elle s’est heurtee a drolement environ silence ainsi que resistance qu’elle s’y attendait. Elle avait des difficultes a tomber sur des intervenants, avait l’impression de voir filer le temps.

C’est ainsi que le idee initiale a devie d’un tableau global a celui des meufs qui adherent a votre culture.

Pour lesquelles elle avait une montagne de questions. D’ou venaient-elles? Comment avaient-elles grandi? Leurs experiences etaient-elles similaires aux siennes?

Au fil de le periple, elle a eu Mariko, qui tient le blogue GamerWife. Puis, Jamie Broadnax, qui a fonde, quant a elle, Black Girl Nerds. Et la Dre Anita Sengupta, ingenieure spatiale a la NASA et aspirante astronaute. Qui a ete poussee dans cette activite avec le amour de Star Trek, qu’elle regardait religieusement avec le pere. Et dont elle voulait «faire une realite». «Elle est tellement brillante! s’exclame Gina. J’ai trouve que c’est la geek ultime.»

Du est, dans Geek Girls, il y a autant de definitions du commentaire geek que de girls qui temoignent. Jamie Broadnax confie que sa vision a elle «est unique». «Pour moi, c’est quelqu’un qui est bien dans sa peau, qui n’accepte jamais le statu quo, qui refuse Notre conformite.»

J’ai joueuse technique quebecoise Stephanie Harvey, cette dernii?re, affirme que si elle a commence a etre gameuse, ce n’est pas toujours afin d’effectuer part d’une communaute. Mais d’abord «pour se depasser». Ce qu’elle juge depasse aussi? Tous les prejuges associes a le metier. Il y en a trop eu. Mes titres dramatiques qui affirment sans nuance que les jeux video causent directement et necessairement la violence, la dependance, l’integralite des maux d’ados? On est rendus ailleurs, estime-t-elle.

Au documentaire, «missharvey» raconte passionnement son parcours.

Oui, on voit eu des moments plus difficiles, oui elle a connu l’intimidation. Mais tellement pas que. Et les mec aussi en vivent, rappelle-t-elle. «Je suis d’avis qu’il faut parler du positif. Amener des solutions, pas seulement repeter que “l’internet cause des problemes”. Personnellement, je veux passer a votre autre propos, a une autre reflexion.»

Celle qui a developpe son interet pour le domaine avec Mario 3, cadeau de Noel de ses trois annees, confie que, naturellement, ses gouts n’ont pas forcement ete acceptes avec tous. «C’est sur qu’on m’agacait quand j’ai commence a jouer a Counter-Strike au secondaire. Neanmoins, le jour, je rentrais chez moi, je faisais mes affaires. Je tripais i  propos des jeux de societe, je collectionnais les cartes de Pokemon. J’avais du fun.»

L’idee de fun, Gina Hara a bon nombre voulu la mettre en lumiere dans son film. Sans toutefois occulter Quelques des aspects moins roses de le sujet, l’intimidation sur internet, un certain rejet, la cineaste dit avoir tente d’effectuer sourire des spectateurs. De leur donner l’impression de pouvoir bien accomplir.

«J’ai souvent pense a moi, a 10 annees. car J’ai voulu que, meilleurs sites de rencontres asiatiques gratuits en voyant mon film, les petites meufs se disent : “Je pourrais etre une ingenieure spatiale. Je serai une ingenieure spatiale!”» – Gina Hara

Esthetiquement, son ton reflete votre desir. Couleurs pastel, arcades, neons, Tokyo, conventions. L’ensemble de foutu en valeur via le directeur photo Mattias Graham. Qui, comme Gina et le producteur Michael Massicotte, a etudie en cinema a Concordia.

Clin d’?il a le ancienne universite: la documentariste de 32 ans porte un t-shirt a le effigie dans la scene d’ouverture ou, legerement decouragee, elle attend des reponses Afin de pouvoir commencer a tourner. Elle tente de joindre des gens, des intervenants. Et le portable sonne, sonne, sonne. Dans le vide. «Ce n’etait pas un commentaire sur les etudes trop! s’esclaffe-t-elle. Honnetement, j’ai enormement appris pendant ces annees. Mais entre ce qu’on nous montre a l’ecole et Notre realite, depuis un monde de differences.» Qu’il lui a fallu reconcilier.

Comme votre jeune femme, du reste, qui possi?de quant a elle un moment cherche a «reconcilier son amour des jolies robes, des dinosaures et des Lego». Et l’ensemble de ces autres qui ont appris, compris qu’elles n’etaient pas seules dans leur facon de voir les trucs. «J’ai l’impression que c’est propre a ma generation, remarque Gina. A tous ces milleniaux – je parle des plus vieux – qui n’ont gui?re eu acces a l’internet dans leurs jeunes annees. Qui se paraissent souvent sentis isoles.»

Sur ce point, elle insiste: «Personne n’est tout seul. On voit toujours quelqu’un, quelque part, avec qui vous pouvez partager les experiences, ce excitation, la amour pour quelque chose. C’est tellement exaltant si on trouve ces gens! Il y en a des tel vous! Allez les chercher!» Parlant de chercher, Gina Hara bosse aussi au Technoculture, Art and Games de Concordia, dit le TAG. Un centre de recherche et de creation specialise au sein des jeux video, le design, la culture virtuel et des arts interactifs. «Tres souvent, je rencontre des parents qui ont votre peur reelle de voir leur enfant devenir accro a leur ecran. Je leur reponds i  chaque fois que, a l’instar du cinema, depuis certes des ?uvres tres violentes, et des romantiques, des poetiques. Mes jeux, c’est cool. Comme, ces temps-ci, j’habite plongee au sein d’ Zelda. C’est si excellent.»

Et puisqu’il est question de beaute, notons la narration en cineaste, qui rythme la soiree. Imagee, sincere, inspiree. Inspiree, avec ailleurs, via Wim Wenders et, plus precisement, via Tokyo-Ga. Documentaire dans le regrette realisateur japonais Yasujiro Ozu, paru en 1985. Un des preferes de Gina. «Cette autoreflexion, votre look d’observation, une telle meditation concernant la question… j’ai adore! Et j’ai voulu, a mon tour, contempler votre monde, m’attarder de maniere que nos autres puissent l’admirer, se sentir pres des personnages. On a allume la camera et un univers entier est apparu. C’etait magnifique, girly, rempli d’amour.»

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